Le Sieur Sénéchal, en reconnaissance des bons offices à la maison de ville, percevra des étrennes pour récompense (deux cents écus sol), somme qui sera empruntée.
Suite au provisions obtenues du roi par la ville concernant l'augmentation du droit de socquet de vin et imposition sur les chairs, Sieurs de Lucia, Mauran et Demestre, iront à Bordeaux.
Les habitants de la plaine du Lavedan ne veulent plus payer l'imposition due au château de Lourdes pour frais de garde et levée de gens de guerre. Après délibération, il est arrêté que les habitants contribueront avec le reste du pays au paiement de la somme due, soit deux mil écus.
M. Barrère, bourgeois, a accepté et juré sur les saints canons de la messe, de bien faire et fidèlement sa charge d'économe des hôpitaux.
Sieur Larroy refuse d'accepter et jurer sur la charge de consul pour cause de maladie, malgré l'obligation qui lui en est faite.
Il a été arrêté que la taxe du vin est augmentée au regard de l'augmentation du droit de socquet faite par permission du roi, interdisant par là aux taverniers de le vendre plus cher.
Pour sa garde, la ville fera l'avance des salaires des soldats pendant un mois suivant l'ordonnace du Seiur de Gondrin (représentant le roi).
Il est arrêté que les sieurs de Puyo, juge et Lucia, 1er conseiller, obtiendront du Sieur de Gondrin la sauvegarde et exemption du logement de toutes troupes de gens de guerre dans le comté de Bigorre ; de ne permettre le rasement du fort de Vic ainsi que ceux des alentours de faire sortir les troupes qui sont dans le pays de Bigorre. La somme de 1000 livres sera empruntée suivant l'ordonnance aux fins d'avance du salaire des soldats pour un mois et l'achat de poudre.
Les sieurs de P. Vidal et Courties, consuls, ont juré sur le Saint Canon de la messe, de bien et fidèlement faire leur charge de consul pour l'année 1616.
Le Sieur Vidal, consul, fera faire des réparations sur la voûte de l'église des Cordeliers, que le Sénéchal a trouvé nécessaire, pour la défense de la ville.
Le Sieur Latapie, créé consul, a juré de bien et fidèlement faire sa charge après commandements réitérés.
Il est arrêté que le sieur Larroy, qui a refusé à nouveau d'honorer sa charge de consul, est intimé de l'accepter sous peine de contrainte par corps et ce, malgré les amendes. Sieur Larroy a mandé appel à Toulouse. Une somme de 800 livres sera due par sieur Larroy pour son refus.
Le moulin de la ville a reçu grand dommage car l'Adour a quitté son lit. Une passerelle a été construite. Le chemin qui va au moulin a été fermé, ce qui a engendré des incommodités et dépenses pour le meunier (un quart d'écu par semaine) qui demande un rabais sur le bail.
Des guérites devront être construites sur ordre du Sénéchal ainsi que les réparations parachevées, notamment les murailles du jardin de la maison du Sieur Cotture, bourgeois. Des réparations seront faites à la salle comtale sur ordonnance du sieur Sénéchal.
Lecture est faite d'une lettre envoyée par le Sénéchal faisant obligation aux 1er et 3ème consul d'assister à l'assemblée du 25 janvier 1616, sous peine d'être désavoués. Sieur Larroy est contraint d'accepter la charge de consul, malgré la maladie et prêtera serment requis à cette charge.
Suivant ordonnance de M. de Gondrin et de Montespan, lieutenant du roi en Guyenne, 100 soldats seront mis à disposition de la ville pour sa garde et la ville fera l'avance du paiement suivant l'emprûnt. La garnison sera entretenue aux dépens des deniers des donations, domaines et autres du roi en pays de Bigorre.
Assemblée des Etats du pays. Sieur Larroy, consul, a supplié M. de Gondrin, lieutenant pour le roi, vouloir permettre le commerce avec les voisins et faire cesser les impositions que M. de Mieussens fait sur les habitants du pays pour l'entretien de son régiment, faire remettre entre les mains des propriétaires les places de St-Lézer, tenues par les sieurs Dhugues et Castet Viel, révoquer l'ordonnance de démolition de Vic-Bigorre. Vote des sommes pour l'entretien des garnisons. Les consuls feront l'avance pour les gages des soldats.
L'huile est vendue à cinq soultz et demi au lieu de cinq soultz. Il est ordonné de ne pas dépasser ce dernier prix sous peine d'amende. M. Sébastian Noguès, notaire, a demandé paiement de cinquante écus sols pour obtenir les provisions sur l'augmentation du droit de socquet de vin et sur les chers des boucheries.
Il est intimé à Guichaud, fermier, de se présenter à l'assemblée pour payer l'afferme au tiers des faux poids dont le montant se monte à la somme de 20 livres.
Délibération incomplète
Sur conseil tenu, M. Arnaud Barrère, trésorier et économe des hôpitaux, sera tenu de faire des habits à moindre prix pour quatre ou cinq pauvres, pour éviter qu'ils ne meurent de froid et ce, aux dépens des hôpitaux. La somme sera remboursée sur présentation du rôle.
En conseil tenu, pour la convocation des états, sont assignés les députés sieurs de Lacaze, Ferron, consul et Lucia, premier conseiller pour charge de ne rien consentir aux gentilshommes qui se sont saisis de quelques places dans le pays. Le sieur Ducasse a reçu dénonciation et réquisition, par acte notarié, de M. Jean Ducasse, conseiller du roi et lieutenant en sénéchaussée de Bigorre, suite au décés de S. Ferron, prêtre, une chapellenie en l'église Saint Jean de la ville de Tarbes. Les consuls sont requis pour présenter M. Arnaud Ducasse, son écolier et clerc tonsuré. Celui-ci est nommé. Les sieurs Larroy, Ferron et Pédon ont déclaré être contre cette nomination.
En conseil tenu, suite au passage dans la ville de Sieur de Gondrin, lieutenant du roi, seront remboursés toutes les fournitures, soit pour le dîner ou pour l'entretien des chevaux pour sa suite, sur présentation d'un rôle.
Guillaume Mauran, avocat et oncle des héritieurs de feu J. Demont, a expliqué qu'une plainte avait été déposée au sujet de la coupe des saules à contrescarpe du fossé du Bourg Neuf. Un chemin a été créé, par crainte de troubles et doute de guerre. Interdiction est faîte aux enfants héritiers de replanter des arbres. Ceux-ci demandent qu'un pont soit remis sur le canal au dessus du moulin. Après délibération, un rapport sera fait après que le conseil se sera déplacé sur le lieu.
Sur lieu, Sieur Nicard, consul, expose qu'un fossé, durant sa charge, a été fait entre le jardin de l'hôpital Saint Blaise et la maison de feu M. Meylogan. Un héritier de la maison demande réparation du dommage. Il est arrêté que le conseil ira visiter ce fossé. Suite à ce cela, rapport a été fait et communiqué à Sieur Nicard.
En conseil tenu, a été arrêté que Sieurs Larroy, Ferron, consul, sont commis à l'assemblée des états et de ne devront prêter aucun consentement en affaire sans en donner avis au conseil de ville. Chaque consul rassemblera son conseil et communiquera l'état de dépenses et charges que la ville doit payer pour être présenté, ensuite, au conseil général de la ville, afin que soient dressés les livres rôles.
Après discours tenu en conseil, il est nécessaire que les places du boulevard et de la salle comtale soient gardées. Suivant ordonnance du sieur Sénéchal, il est arrêté que trois ou quatre soldats seront mis et entretenus et le Sieur Mua est prié de travailler aux réparations nécessaires. Il sera baillé et donné des deniers au capitaine Sieur Domeyron pour un mois pour la garde de la salle et 4 soldats pour la place du boulevard nuit et jour aux dépens de la ville (12 livres pour chacun)
Assemblée pour décider de ce qu'il sera payé en impôt au roi et affaires de la ville. Après avoir écouté chaque consul, les auditeurs de compte feront la cotisation et la tenue des livres de taille pour cette année.
Assemblée pour délivrance des boucheries. Meilleure proposition a été faite par Jeannot Lamarque qui s'offre à l'étal de Carrère Longue. Il devra payer à la ville, suivant le titre obtenu par elle du roi, les droits afférents aux pièces vendues.
Détail des prix des bêtes de boucherie par morceaux. La ville se réserve de pouvoir prendre tout le nombre d'autres boucheries qu'il lui plaira en donnant les mêmes conditions qu'à J. Lamarque.
Par lettre de M. de Luc, Sénéchal, sont assignés les consuls de la ville à se trouver aux Etats qu'il convoque, à savoir les sieurs de Larroy, Ferron et Lucia. Le Sénéchal ne veut plus continuer de demeurer en cette ville, d'autant que 50 soldats ne sont suffisants pour la garder. Augmentation du nombre de soldats suppliée par les députés.
En conseil tenu, il est fait état de la vacance de la chappelenie de l'église Saint-Jean par Sieur Ferron, consul. Afin de préserver de droit de patronnat, il est nécessaire d'y présenter une personne de qualité requise, suite au décès du prêtre et archiprêtre de Tournay, M. S. Ferron. Les sieurs Ducasse, Latappie, Courties et Lacaze, consuls, avaient déjà proposé Arnaud Ducasse pour occuper ce poste. Cette nomination a été déclarée nulle dans un acte tenu devant le vicaire général du sieur Evêque de Tarbes. Gaston Ferron est nommé à cette charge.
Pour la garde des places de Boulevard et la salle comtale, seuls 5 soldats seront mis à disposition et ce, aux dépens de la ville et les habitants du Bourg Vieux feront la garde la nuit.
Les réparations seront faites aux portes, murs, ponts et fossés de la ville. Le syndic de la ville prendra la cause pour Sieur Nicard, consul, ayant fait faire un fossé entre l'hôpital Saint-Blaise et la muraille d'une maison des héritiers de M. Thomas. Pour éviter un procés, une discussion amiable avec le propriétaire est demandée.